Charlotte a passé son enfance en France et son adolescence au Québec, où elle a développé un intérêt pour l’engagement communautaire et social. À 16 ans, elle a soumis une pétition nationale de plus de 5000 noms à la Chambre des communes demandant des efforts concrets pour mettre fin à l’extrême pauvreté dans le monde et au pays.
Curieuse de sortir des sentiers battus, elle a multiplié ses implications communautaires et nationales, ce qui lui a permis de tisser des liens avec des jeunes Canadien.ne.s aux bagages et réalités diversifiés. C’est en s'attachant à des personnes ayant une vision différente de la sienne qu’elle a appris l’importance du dialogue. C’est en rencontrant de jeunes autochtones de son âge qu’elle a réalisé le besoin pour les allochtones d'opérer une introspection collective pour s’engager constructivement à changer la réalité coloniale canadienne.
Elle a partagé ses 10 dernières années entre le Pérou, la Pologne, Ottawa, Chambly et Toronto. Elle a complété son diplôme avec honeurs en Conflits et droits humains à l'Université d'Ottawa, tout en multipliant les emplois étudiants (journaliste, guide parlementaire, assistante de recherche). En 2019, elle a représenté sa circonscription de Beloeil-Chambly à Héritières du suffrage et a fait une déclaration en chambre sur l'urgence d'agir pour la justice climatique. Elle travaille actuellement dans le domaine de la médiation et résolution de conflits avec Ottawa Dialogue et Peace Track Initiative et collabore avec des partenaires de la société civile en tant que facilitatrice de dialogue dans le cadre d'Oser s'en parler.
Motivations derrière le baldo
Depuis début 2019, j'élabore cette série balado qui se veut respectueuse et adaptée, et qui vise à faire réfléchir les allochtones sur des façons dont ils peuvent participer activement à la "Réconciliation" et al décolonisation. Ce projet est possible grâce à le support financier du Ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, à travers la subvention pour le leadership Rosemary Spears, qui a été l'élément motivant cette initiative que je voulais concrète, dans un monde où beaucoup les paroles et l'encre coulent, mais les actions manquent à l'appel.
Ce projet est en quelque sorte une réponse personnelle au dilemme allochtone actuel: comment faire ma part dans le respect et l’humilité? Comment redonner un espace, tout en assumant ma part de responsabilité et les devoirs qui s’y rattachent? Comment mettre en lumière des voix autochtones tout en respectant leur temps, leur énergie et leur agentivité? Comment répondre humblement à mes voisins & amis allochtones qui demandent: par où commencer? Comment nous amener à remettre en questions nos connaissances (ce qu'on pense acquis), et contribuer au changement de perspectives? Comment permettre la rencontre avec l'"autre", mais surtout, la rencontre avec soi-même? Ce projet visa à nous pousser dans des espaces de malaise et de remise en question fondamentaux.