
Résumé
Il ne suffit pas d’être « pas raciste » : être passif lorsqu'on bénéficie du statut quo, c'est renforcer un système inégal et oppressif. Il faut Oser s’en parler pour démocratiser ce besoin de vivre dans une société qui se libère du mieux qu’elle peut de son héritage colonial. Dans cet épisode, on discute avec Emanuelle Dufour, Anne Dagenais, ainsi que de Vincent Bélanger et Guillaume Pregliasco, des défis, mais aussi des moyens de se parler entre allochtones pour aller au-delà de notre malaise et de notre inconfort.
Transcription de la narration
« Je ne suis pas raciste, donc je ne vois pas comment je pourrais contribuer au racisme? » Depuis des décennies, plusieurs auteurs, artistes, citoyens et académiques ont habilement déconstruit cette affirmation problématique. En fait, être passif lorsqu'on bénéficie du statut quo, c'est en fait renforcer un système inégal et oppressif. Je pense entre-autres à l’ouvrage du sociologue Afro Puertoricain, Eduardo Bonilla-Silva qui s’appelle « Racism without Racists » - le racisme sans racistes, qui décrit les mécanismes à l’œuvre aux États-Unis, qu’on peut en très grande partie observer aussi au Canada. En fait, notre obsession à classifier les gens de « racistes » ou « non racistes », et notre désir absolu de se dissocier de ceux des racistes violents et extrémistes, ça nous enferme dans une illusion malsaine.
En juillet 2020, un sondage réalisé par la firme Léger au nom de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador a mis en lumière que plus de la moitié des Québécois allochtones sont en désaccord avec l’idée que leur entourage tient parfois des propos discriminatoires ou qu’il leur est personnellement arrivé d’avoir des préjugés à l’endroit des membres des Premières Nations. Moi je pense qu’on n’est pas honnête avec nous-même. On dit que la première étape, c’est d’accepter. Accepter que les propos racistes font partie de l’expérience québécoise et canadienne. Même si c’est pas pour être méchant, même si on aime les gens qui les disent, même si on est « juste entre-nous ».
Kuei je te salue - conversation sur le racisme est le nom d’un livre de Deni Ellis Béchard, auteur allochtone, et Natasha Kanapé Fontaine, écrivaine et poétesse innue, dans lequel on peut lire leur échange épistolaire en 2015. En introduction, Deni Ellis Béchard écrit à Natasha Kanapé Fontaine :
« Je t’écris cette lettre pour ouvrir un dialogue entre les peuples, et non pour culpabiliser les Allochtones de cette culture raciste. Aucun d'entre nous ne l'a inventée. Nous en avons hérité. Toutefois, nous sommes responsables de la comprendre et de la changer. Ce n'est pas facile, car nous avons de la difficulté à percevoir ce qui semble aller de soi. Nous vivons dans notre culture comme nous respirons l'air qui nous entoure; nous la tenons pour acquise. » (p.12)
À travers mes nombreuses rencontres ces dernières années, et encore plus dans le cadre du projet Oser s’en parler, j’ai discuté de ces choses avec une foule de personnes hors des ondes. C’est parce qu’on vit de notre culture comme on respire l’air qui nous entoure, qu’on a un malaise profond à avoir des conversations significatives et constructives sur le racisme. Ce malaise, on essaie de cacher en alimentant des discussions obsessives sur les termes utilisés – est-ce qu’ils sont justes, est-ce qu’ils sont légitimes, etc. Et autant on a besoin de vivre dans une société où les différents points de vue sont entendus et débattus, autant c’est un privilège énorme que de pouvoir monopoliser la discussion et la centrer sur la sémantique et la théorie, alors que des vies sont en jeu.
En automne 2020, suite à la mort de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette par négligence criminelle et racisme flagrant, on aurait pu éduquer les nôtres et mettre en lumière la mort et l’oppression d’un nombre important de personnes autochtones (dont on ne connaîtra jamais le nom) aux mains des systèmes de santé. On a obsédé sur « est-ce vraiment du racisme systémique? » au lieu de se replonger dans le rapport final de la Commission Viens de 2019, épais de centaines de pages, qui répondait à toutes nos questions.
En été 2019, quand le rapport final de l’enquête nationale sur les femmes et jeunes filles autochtones disparues et assassinées a été publié, on n’a pas voulu se demander comment on allait collectivement arrêter que des atrocités continuent de se produire chez nous. On s’est demandé à en perdre l’haleine « est-ce qu’on ne va pas un peu loin en parlant de génocide? », alors que la définition de l’ONU sur le génocide, datée de 1948 est claire – le Canada n’aurait besoin de remplir qu’une condition et il les rempli toutes!
La responsabilité qui nous revient est de parler de ces choses qu’on n’a pas envie d’aborder; de se confronter dans notre confort. C’est pour ça, le titre Oser s’en parler. Pas parce que c’est un acte de bravoure en soi, mais parce qu’il est question d’accueillir ce malaise pour le transformer en énergie constructive. On parle d’ « enjeux autochtones » ou d’ « enjeux de racisme », alors que ce sont des enjeux « québécois », « canadiens ». On relègue ces conversations à des espaces restreints, on remet le fardeau d’éducation sur ceux qui sont marginalisés – on se donne une tape sur le dos en se disant « c’est bien, j’ai redonné de l’espace aujourd’hui ». D’un autre côté, on cherche à imposer des solutions mal pensées en mettant sous silence les personnes concernées qui depuis des années proposent des alternatives. Bref, on valse dangereusement entre une déresponsabilisation totale et une imposition de nos opinions, et on devient frileux parce qu’on se retrouve nez à nez avec notre héritage colonial qui est vraiment messy, pour ne pas dire bordélique.
Il faut Oser s’en parler pour essayer de démêler tout ça. Pour démocratiser ce besoin de vivre dans une société qui se libère du mieux qu’elle peut de son héritage colonial. Dans cet épisode, je vous invite à écouter les réflexions d’Emanuelle Dufour, que vous avez rencontré au premier épisode; d’Anne Dagenais, activiste allochtone en territoire non-cédé Anishinaabe avec Indigenous Solidarity Ottawa, qui nous rejoindra de nouveau dans quelques semaines; ainsi que de Vincent et Guillaume, amis d’université et colocs avec qui j’ai grandi ces cinq dernières années.
Ces trois conversations différentes, on les eu indépendamment, mais je voulais les regrouper ici parce que les thèmes qu’on a abordés se recoupaient et s’alimentaient entre-elles. N’hésitez-pas à partager cet épisode, et à nous écrire s’il vous alimente vous dans vos réflexions.
[Présentation de Vincent Bélanger et Guillaume Pregliasco en ordre d'apparition, discussion sur les expériences d’éducation]
Au tout premier d’épisode d’Oser s’en parler, Emanuelle Dufour évoquait une réalité qui est partagée par une majorité d’entre-nous : on voyage dans le monde, on dénonce les injustices dans les autres pays, on se lie d’amitié avec des gens des quatre coins du monde, on parle de multiculturalisme, de droits humains, mais on est généralement ignorant des réalités des Autochtones. Deni Ellis Béchard évoque un « mur d’ignorance entre nos peuples », qui a « fait naître une peur immense » (p.11).
[Emanuelle Dufour sur l’intervention auprès des gens qu’on aime]
[Vincent Bélanger raconte une expérience malaisante en famille]
Le malaise que Vincent décrit se produit dans chaque famille à un moment ou à un autre. Deni Ellis Béchard écrit d’ailleurs ceci dans une de ses lettres : « C’est un racisme ordinaire que j’ai entendu mille fois partout sur la planète, un racisme banal et irrationnel que beaucoup d’humains ont appris à reproduire sans y réfléchir. Celui de mon père n’avait rien d’exceptionnel. C’est d’ailleurs ce qui le rend tellement pernicieux : c’est un automatisme qui se transmet quasiment sans effort. On apprend que ceux qui sont différents sont dangereux, et on ne perçoit plus chez eux que ce qui justifie nos croyances. » (p.29)
Et je pense ici qu’il serait pertinent de partager avec vous 4 stratégies utilisées par les Blancs pour justifier les inégalités raciales, qu’Eduardo Bonilla-Silva a observé pendant l’écriture de son ouvrage « le racisme sans racistes ». D’autres auteurs parlent d’autres stratégies, ou utilisent des termes différents, mais je pense que mettre en lumière certaines de ces stratégies qu’on utilise consciemment ou inconsciemment, ça peut nous aider à mieux les identifier chez nous-mêmes ou chez nos proches, et de mieux les déconstruire.
- La première stratégie, c’est le racisme abstrait : affirmer que les quotas sont de la discrimination renversée, et que les utiliser pour renverser de la discrimination passée est injuste
- La deuxième stratégie, c’est le « naturalisme »: affirmer que les choses sont ainsi naturellement
- La troisième stratégie pour justifier les inégalités raciales, c’est le racisme culturel : avant, on expliquait que telle personne d’une telle « race » était fainéante par biologie, maintenant, on a tendance à entendre que c’est parce que cette « race » a une culture qui décourage le travail
- La quatrième stratégie, c’est de minimiser le racisme : affirmer que le racisme a existé, mais qu’il n’est plus important de nos jours; que les pensionnats on existé et que c’était horrible, mais qu’on ne peut pas être responsable pour les « erreurs » du passé, qu’on doit aller de l’avant.
Ces stratégies sont pour la majorité utilisées inconsciemment, et le plus elles sont utilisées, le plus elles sont légitimées. Le malaise de parler de ces choses-là en famille, il est réel. Anne Dagenais navigue ce malaise depuis plusieurs années, et nous donne des conseils précieux basés sur ses propres expériences avec ses proches.
[Anne Dagenais sur des façons d’en parler avec ses proches]
On revient avec Vincent et Guillaume.
[Guillaume Pregliasco sur l’importance d’en parler au-delà de la famille]
Guillaume a raison – notre responsabilité de confronter constructivement les attitudes de ceux qu’on côtoie ne s’arrête pas à ceux que l’on aime et qui nous sont proches. Et comme on le mentionnait tout à l’heure, il y a plusieurs façons de commencer des conversations – ça peut être sur le moment, mais ça peut aussi être en amont ou en aval.
[Vincent Bélanger sur la mise en place d’un comité antiraciste dans son milieu de travail]
En parallèle, Vincent a aussi eu l’opportunité d’assister à un webinar présenté par le Caucus des employés fédéraux noirs, un collectif qui appuie les efforts pour remédier aux enjeux auxquels font face les fonctionnaires fédéraux noirs. Cette présentation s'adressait aux employés blancs de la fonction publique qui voulaient mieux appuyer leurs collègues afro-canadiens dans la lutte antiraciste. Il nous partage ce qu’il en a retiré.
[Vincent Bélanger parle du webinar et s'exprime sur le clictivisme]
En juillet dernier, Dr. Niigaan Sinclair, universitaire et analyste Anishnabé écrivait dans une chronique : "Interrompre le racisme n'est pas, et ne sera jamais, de la Réconciliation. Changer les comportements, c'est de la réconciliation. Réparer, restituer et restaurer les relations en remettant ce qui a été volé, c'est de la réconciliation. Vivre en relation, ça c'est la réconciliation."
[Emanuelle sur le mot "Réconciliation"]
En tant que Blanc, et ayant grandi dans une société « raciste », on fait tous des erreurs; et il ne suffit pas d’être « pas un raciste », mais il faut être antiraciste. Ibram X Kendi, auteur Afro-américain et activiste, a écrit un livre là-dessus récemment : « How to be an anti-racist » – comment être un antiraciste. Il y dit :
« La bonne nouvelle est que « raciste » et « antiraciste » ne sont pas des identités fixes. On peut être raciste une minute et antiraciste la suivante. Ce que nous disons sur la race, ce que nous faisons par rapport à la race, à chaque instant, détermine ce que nous sommes, et non qui nous sommes. »
Je trouve ça très intéressant comme affirmation. Trop souvent, la discussion sur le racisme est une discussion que les blancs, les allochtones, polarisent en obsédant sur l’étiquette raciste : on veut déterminer qui est raciste et on veut prouver qu’on ne l’est pas. Ici, c’est d’accepter que l’être humain est complexe; qu’il évolue dans des contextes différents et que ce sont ses actions qui sont racistes ou antiracistes. Ça nous sort du trou manichéen, ça nous rapporte à des nuances de gris, et ça nous permet de cheminer. Et ça nous empêche aussi de se réfugier en arrière de l’affirmation « je ne suis pas raciste » qui se veut toujours comme une déclaration de neutralité. Ici, on comprend qu’aucune action est neutre en société : soit nos actions permettent aux inégalités sociales basées sur la race de perdurer (et donc elles sont racistes) ou elles confrontent les inéquités raciales, et elles sont antiracistes. Je pense qu’on peut même appliquer cette observation à d’autre contexte : ce qui touche le sexisme, l’homophobie, la transphobie, la xénophobie, le capacitisme etc : soit nos actions contribuent à perpétuer ces choses, soit elles s’y opposent.
Il y a aussi le mythe que si on fait telle ou telle chose, on décolonise. Mais il n’y a pas de solution miracle et simple. En Octobre dernier, le podcast The Good Partnership accueillait Tim Fox, vice-président des relations autochtones et de l'équité raciale à Calgary Foundation pour parler de ce qu’on appelle la décolonisation. Tim Fox explique que comme l’oppression systémique existe depuis des centaines d'années, ça va prendre des générations à renverser. Et il a des mots similaires à ceux de Patricia : il explique que les Autochtones, les personnes noires et les gens de couleur n’ont pas toutes les réponses pour la décolonisation mais qu’il est malheureusement classique pour les settlers – les colons, de coder ces personnes particulières comme « expertes ». Il dit qu’il n’appartient pas aux personnes racisées de mener la décolonisation du entre-guillemets Canada – qu’ils sont là pour accompagner les colons pour faciliter le changement, mais que la responsabilité de conduire le changement incombe aux colons.
Je pense qu’on en revient ici à l’idée que les gens qui bénéficient d’un certain système doivent faire partie de la solution – et ça, ça veut dire investir du temps, des ressources, de l’énergie, vivre l’inconfort de la tâche.
Tim Fox parle de désapprentissage et d’apprentissage formateur :
- Qu’on devrait s’éloigner d’un processus linéaire qui consiste à obtenir des connaissances auprès d'experts ou à écouter des conférences, mais plutôt à s’intéresser à d’autres façons d’apprendre. On en parlait avec Martine Robitaille avec l’exercice des couvertures, entre-autres.
- Qu’on devrait lâcher prise sur l'idée qu’il y a une date fixe pour accomplir la décolonisation et qu'il existe un moyen parfait de le faire. Qu’il faut se laisser faire des erreurs, les reconnaître et continuer le travail.
- Qu’on doit être ouvert et vulnérable en se mettant, en tant qu’allochtone ou blanc, dans des situations et des contextes où on est la minorité. Qu’il faut vaincre la peur d’être mal à l'aise.
La peur d’être vu comme raciste élimine toute opportunité de discussion pour combattre le racisme. Alors je vous encourage d’oser s’en parler. Il y a une foule de ressources qui existent si vous ne savez pas par où commencer, consulter la section Ressources de notre site web à Oser s’en parler.ca barre oblique Ressources au pluriel. Comme toujours, toutes les références mentionnées au cours de cet épisode se retrouvent sur la page web de l’épisode à osersenparler.ca. J’espère que cet épisode a nourri votre réflexion sur le rôle des allochtones dans la lutte antiraciste et décoloniale.
Références
00:34 – Racism without racists (2003), par Eduardo Bonilla-Silva
01:00 – Les Québécois.e.s et le racisme envers les Premières Nations au Québec : Sondage en ligne (2020), sondage de la firme Léger, Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador
01:50 - 02:35 – Kuei, je te salue: Conversation sur le racisme (2016), par Deni Ellis Béchard et Natasha Kanapé Fontaine, p.12
04:05 – Rapport final de la Commission Viens, aussi connue sous le nom de Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (2019),
04:20 – Rapport de l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019)
04:45 – Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948), Nations Unies, Article II
06:25 – Au-delà de la (non) rencontre, avec Emanuelle Dufour (novembre 2020), épisode de balado Oser s’en parler,
06:32 – Indigenous Solidarity Ottawa
10:00 – Guerre de 1812, expliquée par l’Encyclopédie canadienne
16:00 – Deni Ellis Béchard, dans Kuei, je te salue: Conversation sur le racisme (2016), p.11
20:08 - 20:35 – Deni Ellis Béchard, dans Kuei, je te salue: Conversation sur le racisme (2016), p.29
20:45 - 22:05 – Racism without racists (2003), par Eduardo Bonilla-Silva
25:35 – Rapport de l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019)
26:00 – Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948), Nations Unies, Article II
32:25 – Deux articles parmis tant d’autres sur le racisme au sein de la GRC/ des systèmes de police
- Il y a bel et bien du racisme systémique dans les rangs de la GRC, admet Lucki (juin 2020)
- La discrimination envers les Autochtones, les Noirs et les Arabes règne au SPVM (octobre 2019)
- Des leaders autochtones réclament des changements systémiques dans la police (juillet 2020)
32:45 - Caucus des employés fédéraux noirs
40 :30 – Niigaan Sinclair, dans "Teams Play Name Change Game, Everyone Wins" (juillet 2020), Net News Ledger
41 :05 – « La réconciliation est morte, vive la réconciliation! », Melissa Mollen Dupuis (2020)
41 :15 – Rapport de la Commission de Vérité et Réconciliation (2015)
43:00 – How to be an anti-racist (2019), par Ibram X Kendi
45:15 - 48:15 – "sharing responsibility for decolonization with Tim Fox" (octobre 2020), The Good Partnership Podcast,
À propos du balado
Oser s'en parler est un balado indépendant où on essaie de déconstruire le malaise et l'inertie allochtones et élever des voix autochtones. Ça peut être extrêmement confrontant de se pencher sur les façons dont on contribue, sans le savoir, à l'oppression de ceux qui habitent sur le même territoire que nous. Mais c'est justement pour ça qu'il faut se parler sincèrement entre "Blancs/ colons/ Canadiens", procéder à des introspections personnelle et collective, et changer nos comportements. Parce que le changement dit "systémique" ne se passera que si chacun de nous s'y met.
Trames sonores de cet épisode:
The Yards, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Lupi, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Delamine, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Greylock, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
« J’ose » affirmer que l’épisode 5 de ce Podcast est EXCELLENT. Les problèmes sont débattus en douceur, sans agressivité. Ils sont posés avec beaucoup de tact, sans désir d’imposer un point de vue par Charlotte, avec la collaboration d’intervenants qui, je m’empresse de le souligner, font preuve du même état d’esprit. Vu les temps qui courent, c’est appréciable…et apprécié.
La manière d’inciter les blancs, colons, allochtones…à faire leur examen de conscience, au lieu d’utiliser la pratique habituelle de contraindre « l’autre, le basané, le différent »…à s’adapter, à s’intégrer, à adhérer aux règles établies par la « race supérieure » donne une belle leçon de tolérance et d’ouverture d’esprit. A la fin de l’audition, je me suis dit : « je ne suis pas raciste, mais… »