8 – Kuessipan: au-delà des clichés, avec Myriam Verreault

8 – Kuessipan: au-delà des clichés, avec Myriam Verreault

Oser s'en parler
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8 - Kuessipan: au-delà des clichés, avec Myriam Verreault
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Résumé

Comment s’assurer que nos « bonnes intentions » soient respectueuses? On échange avec Myriam Verreault, coscénariste et réalisatrice du film Kuessipan (2019) sur le processus de collaboration interculturelle qui a entouré ce film qui rayonne ici et à l’étranger. L’idée est de nourrir les réflexions allochtones sur les façons de s’engager à diversifier les histoires, les opportunités, et les rôles dans les divers projets qu’ils entreprennent. Indice : il n’est pas si sorcier d’éviter les clichés, le sensationnalisme, ou l’appropriation culturelle, si on considère que les projets (artistiques) devraient être construits sur les bases de relations humaines saines.

Transcription de la narration

Je suis une grande fan de l’autrice innue Naomi Fontaine. J’adore son style. Ses phrases courtes, sa justesse, son intelligence émotionnelle, sa façon de parler de dynamiques complexes avec des images qui interpellent et des mots évocateurs.

En entrevue, elle explique que partager ses expériences d’avoir grandi dans une communauté innue, c’est une façon de s’affirmer – de dire « c’est ça, être Innu; c’est ce qui se passe de là où je viens, et c’est bien comme ça. C’est une façon de dire aux Québécois que vous devez nous connaître avant de nous juger. Si vous nous connaissiez, vous sauriez à quel point ma culture est riche, forte. Chaque fois que j’écris sur mon people et ma communauté, je travaille pour ma communauté pour que les gens nous reconnaissent. C’est un combat contre le préjugé et c’est tellement important car on est tellement mal vus. Les gens ne nous connaissent vraiment pas » (2019).

Comme on en parlait avec au 4e épisode, les voix autochtones ont été longtemps étouffées dans l’histoire officielle, et des images péjoratives ont été imposées par les Euro-canadiens, surtout à partir du moment où les colons ont voulu entre-guillemets, « bâtir la nation canadienne ». Le plus on a voulu s’approprier le territoire, le plus on a violé les traités, le plus les autochtones ont été mis de côté, le plus invisibles ils sont devenus aux yeux de la société dominante, et le plus leurs expériences et leurs combats ont été ignorés avec indifférence.

Les premières images entre-guillemets « documentés » des Autochtones ont été produites par des Blancs. Julie Demers et Charles-Henri Ramond écrivent même dans la revue de cinéma Séquences en 2017 que « même dans les documentaires considérés comme plus pointus, réalisés par ce que l’on décrit aujourd’hui comme de grands cinéastes, les Autochtones échappent rarement à une série de stéréotypes qui réduisent une culture riche à un objet exotique, des personnages complexes à des types dont la psychologie est sinon nulle, du moins peu développée » (2017, p.26).

L’imagerie traditionnelle confine au cliché, là où les images du « bon sauvage », du « mauvais Indien » ou de la « princesse Indienne » s’entremêlent. Comme on en parlait au 4e épisode, ces images perdurent encore aujourd’hui dans la société, véhiculées par les médias, les conversations en famille ou entre amis, la politique, les représentations de la culture, etc. Elles sont dangereuses car elles permettent de justifier consciemment et inconsciemment des injustices qui perdurent, mais elles réduisent également toute la diversité des membres des Nations à des monolithes distincts. Julie Demers et Charles-Henri Ramond affirment ainsi que « ce que cherche malheureusement le cinéaste en utilisant cette iconographie, ce n’est pas à représenter les [Autochtone] comme ils sont, mais tels qu’ils semblent être à travers une partie de l’imaginaire occidental » (2017, p.26-27).

Des artistes aux bonnes intentions peuvent perpétuer des cycles d’ignorance et d’oppression, par leur propre ignorance. Tout comme des personnes aux bonnes intentions contribuent à perpétuer un système injuste, par ignorance ou pas fainéantise. Dans les dernières années, les termes « appropriation culturelle » et « fausses représentations » ont ouvert une discussion sur les dégâts qui sont causés par le fait de « présenter l’autre » d’un regard externe, sans le consulter, sans lui permettre de se présenter lui-même. On en a parlé avec Sabryna Godbout au dernier épisode, l’ethnocentrisme nous amène souvent à faire des analyses erronées de l’autre, parce qu’on a des référents et des normes différentes. On réduit des cultures à seulement quelques éléments, qu’on se permet d’interpréter et représenter de manière douteuse. En même temps, on a horreur que quelqu’un fasse exactement la même chose de nos cultures franco-ontarienne, fransaskoise, acadienne, franco-manitobaine, québécoise... et on a bien raison!

Finalement, on se rend compte qu’il y a un fossé entre « l’appréciation » d’une culture et son « appropriation ». On se rend aussi compte que de « bonnes intentions » ne produisent pas nécessairement des « résultats respectueux ». Je pense que ces débats qui sont nécessaires ont malheureusement fait peur à plusieurs allochtones, qui, ne voulant pas blesser ou faire d’erreur, se sont renfermés ou se sont immobilisés sous prétexte que « oh, on ne peut plus rien dire ou faire, de nos jours! »

Mais ce sont des réflexions essentielles, qui pourraient nous permettre de réfléchir intentionnellement sur des questions comme « comment peut-on collaborer respectueusement? » « comment peut-on raconter des histoires longtemps mises sous silence avec humilité? » « comment donner de l’espace à ceux qui pourraient raconter ces histoires? » « comment allier souveraineté narrative et vision créative? »

Comme l’écrivait Ulivia Uviluk, artiste inuk du Nunavik: « bien représenter les différentes origines ethniques à la télévision n’apporte que du bien à tous ; ça démontre de l’ouverture et ça reflète le Québec comme il est réellement constitué, mais ça nécessite de réels efforts de recherche. Nous, les autochtones, sommes épuisés d’éduquer sans cesse. Il serait plaisant de sentir un réel soutien, et ce, au bénéfice de l’ensemble des citoyens du Québec. Ulivia nous le rappelle, « les tentatives maladroites d’inclusion de personnes de couleur (noires ou autochtones) dans les différentes sphères, que ce soit dans la culture ou la politique, ne sont [toujours] pas suffisantes. » (2020)

En automne 2019, le film Kuessipan, qui veut dire « à ton tour » en innu-aimun, a débuté au Festival International de Film de Toronto (TIFF). Kuessipan est basé sur le livre du même nom de Naomi Fontaine, qui est un recueil de plusieurs portraits de personnes et de lieux familiers à l’autrice. Le film a été coscénarisé par Naomi Fontaine et Myriam Verreault, et une grande partie de ses personnages sont joués par des acteurs non professionnels de la communauté Uashat Mak Mani-Utenam, le lieu-même où se déroule l’histoire de deux amies inséparables qui, à l’aube de leurs 17 ans, voient leurs aspirations respectives les éloigner.

Depuis sa sortie, le film rafle de nombreux prix et suscite les éloges au Canada et à l’international. Ce qui rend ce film si exceptionnel, c’est son humanité, et sa dimension universelle alors qu’il raconte une histoire de personnes qui appartiennent à un Peuple qui a été longtemps mysticisées, sensationnalisées ou dénigrées.

Myriam Verreault est cinéaste et réalisatrice québécoise, et elle a co-scénarisé et réalisé Kuessipan. L’an dernier, je l’ai rencontrée pour lui parler du processus de collaboration interculturelle qui a permis au film Kuessipan de voir le jour. Je pense qu’on peut s’accorder que collaborer respectueusement n’est pas « courageux » en soit, et que ça ne devrait plus être quelque chose d’exceptionnel en 2020-2021. Mais j’ose espérer que son expérience, son cheminement et ses réflexions qu’elle nous partage sauront vous alimenter et vous inspirer à réfléchir plus intentionnellement sur les façons dont vous-même pourriez collaborer respectueusement. Parce que même si ça ne devrait rien avoir d’exceptionnel, ce genre de démarche tarde à se démocratiser, et ça demeure assez rare de voir de personnes allochtones qui entament une réflexion là-dessus.

[Rencontre, audio]

En 2018, plus d’une quinzaine de personnalité autochtones et une dizaine d’alliés signaient une lettre dans l’affaire Kanata. Ils écrivent :

« Ce n’est pas la première [fois que quelqu’un] raconte[…] l’histoire des relations entre les Autochtones et les peuples qui ont colonisé l’Amérique. Il y a eu les marins, les aventuriers, les prêtres qui ont tenu des carnets de bord. Ensuite sont venus les libres penseurs des lumières, pour sortir l’Europe de sa grande noirceur – qui n’était pas la nôtre, soit dit en passant. Puis, il y a ceux qui voulaient tellement nous comprendre : des anthropologues, des ethnologues, des historiens, des politiciens, des réalisateurs de western, de spectacles Wild West, alouette et ainsi vole la perdrix… Alors, peut-être sommes-nous saturés d’entendre les autres raconter notre histoire. [...]

L’un des grands problèmes que nous avons au Canada, c’est d’arriver à nous faire respecter au quotidien par la majorité, parfois tricotée très serrée, même dans le milieu artistique. Notre invisibilité dans l’espace public, sur la scène, ne nous aide pas. [...]

Nous ne souhaitons pas censurer quiconque. Ce n’est pas dans nos mentalités et dans notre façon de voir le monde. Ce que nous voulons c’est que nos talents soient reconnus, qu’ils soient célébrés aujourd’hui et dans le futur, car NOUS SOMMES. »

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1112629/lettre-ouverte-odeiwin-la-replique-a-ariane-mnouchkine

Naomi Fontaine, autrice et coscénariste du film Kuessipan, a précisé : Pour Kanata, Lepage, dont j’aime beaucoup le travail, s’est privé de quelque chose. Il s’est privé d’une rencontre. Ce qu’on a critiqué́, c’est le fait de ne pas avoir inclus les autochtones d’une manière ou d’une autre. […] Personne n’a demandé à Myriam de venir chez nous et faire un film. Personne ne l’a empêchée non plus. C’est elle qui a pris cette décision. Elle souhaitait montrer nos vies, nos rêves, nos souffrances. Elle ne pouvait pas faire ça n’importe comment. Elle l’a fait avec respect, elle l’a fait avec nous, d’égal à égal. Au bout du compte, c’est une question individuelle que chaque artiste devrait se poser sur sa propre légitimité à porter une parole.

(https://www.kuessipan.com/presse)

[Rencontre, audio]

En entrevue lors de la sortie du film en 2019, Naomi Fontaine, touche un point important : « les Autochtones ne sont pas obligés d’être des grands êtres spirituels ou bien des gardiens de la Terre. On peut être une maman ou une amie fidèle, comme avec Kuessipan, dans lequel les Innus n’ont pas besoin de se fantasmer ou s’idéaliser pour le bonheur des autres »

https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1331183/kuessipan-autochtones-cinema-quebecois-naomi-fontaine-myriam-verreault

Widia Larivière est Anishinabée, cofondatrice & directrice générale de Mikana, un organisme qui mise sur l'éducation, la sensibilisation, les partenariats et le dialogue pour créer des ponts entre Autochtones et Allochtones. Elle est tout à fait d’accord avec Naomi Fontaine, et trouve Kuessipan rafraichissant justement sur ce point-là.

[Extrait de la rencontre avec Widia, audio]

[Clip audio du film 1]

[Rencontre, audio]

[Clip audio du film 2]

Maude Arsenault, étudiante au doctorat en anthropologie (UdeM) a partagé une réflexion à la suite de son visionnement du film. Elle écrit :

« Je viens de Sept-Îles et j’ai écouté le film Kuessipan, inspiré du livre de Naomi Fontaine. Ushat, Maliotenam, ce sont des mots qui font partie de mon vocabulaire depuis mon enfance. Par chez nous, nous avons l’impression de connaître les Innus de la région de Sept-Îles, mais les premières 5 minutes du film m’ont mis devant une évidence : nous connaissons bien ce que nous voulons connaître. La première scène nous montre un souvenir d’enfance de Mikuan où elle ramasse des capelans à la plage et chante des chansons autour d’un feu, entourée de sa famille. Ma surprise de constater que nous partageons ce souvenir d’enfance. Je réalise que ce genre de moment familial ne fait pas partie des images mobilisées pour faire référence à nos voisins les Innus. […] Je pense à toutes nos discussions qui portent sur nos voisins les Innus au sein de ma communauté. Ces derniers sont considérés comme une communauté à problèmes et nous nous justifions de ne pas pouvoir les régler, comme si nous étions le centre de toutes solutions. Ce que j’ai aimé de ce film, […] c’est de montrer les Innus dans toute leur complexité et leurs tensions internes en laissant la question des relations intergroupes en périphérie. Je me rends compte que nous avons trop souvent tendance à ne parler des Innus qu’en contraste au groupe majoritaire. C’est rafraîchissant de les voir comme des entités indépendantes et non seulement sous la lumière des relations qu’ils entretiennent avec le peuple colonisateur. Pour moi, ce fut une bonne leçon d’humilité. De mon point de vue, l’intérêt majeur du film Kuessipan est qu’il permet de voir le peuple innu comme les autres peuples, avec ses tensions identitaires, ses peurs, ses membres qui veulent rester et ceux qui veulent partir. J’espère que, tout comme moi, la population non innue de Sept-Îles trouvera rafraîchissant de penser à leurs voisins comme autre chose qu’une minorité. »

https://cineclub.labrri.net/kuessipan-je-viens-de-sept-iles-et-jai-ecoute-kuessipan/

On retourne avec Myriam.

[Rencontre, audio]

[Clip audio du film 3]

En novembre 2019, Myriam Verreault a remporté le prix du meilleur film au Festival International du Film de Windsor pour Kuessipan, d’une valeur de 10 000$ et elle a décidé avec cet argent de mettre sur pied une bourse Kuessipan, pour aider un ou une jeune autochtone à réaliser un long ou court métrage. Des organismes depuis ont contribué pour augmenter la valeur de la bourse et les détails restent à venir quant au programme, mais on se parle de l’intention derrière la bourse, de notre responsabilité en tant qu’allochtones, et du chemin à parcourir vers la normalisation des représentations diverses dans les médias francophones canadiens.

[Rencontre, audio]

L’expérience de Myriam est, j’en suis persuadée, un rappel qu’il n’y a rien de sorcier à la collaboration respectueuse et à la rencontre. Que ce soit au cinéma, dans la littérature, à la télévision, dans les médias. Justement, Ka'nhehsí:io Deer, journaliste à CBC et originaire de Kahnawake partageait il y a quelques semaines, que « tous ces conflits, ces tragédies [couverts par les médias], ce n'est pas ce qui définit les Autochtones. On est beaucoup plus que ça et on a besoin d'histoires qui dépassent ça. 2020 a été très éprouvant, on est au bout du rouleau, on a besoin d’avoir plus de spectre dans les histoires couvertes. »

D’ailleurs, en décembre 2020, vous avez peut-être vu passer sur les médias sociaux la campagne qui s’appelle « Moi j’ai un ami blanc! ».  C’est projet satirique de 5 capsules vidéos a été coscénarisé par huit artistes de cultures atikamekw, anishnabeg, haïtienne, tunisienne, congolaise, camerounaise et québécoise. Des citoyens présentent leur « ami blanc » et racontent comment cette rencontre a provoqué une prise de conscience qu’au-delà de sa couleur de peau, chaque Blanc est avant tout une personne! Ça renverse les rôles et ça met en lumière notre tendance en tant que Blanc à mysticiser ou à enfermer des personnes d’autres cultures à des images figées, même si on est bien intentionné. C'est punché, c'est juste, et ça fait réfléchir! – je vous mets le lien dans la liste des références de l’épisode. Sur le site osersenparler.ca, retrouvez également une liste non exhaustive de films, documentaires, capsules vidéos et livres par des auteurs, universitaires, artistes, activistes, citoyens, activistes autochtones. Consommer ce genre de contenu nous permet non seulement d’aller à la rencontre, mais aussi de nuancer nos perceptions de qui est, entre-guillemets, « l’Autre » avec un grand « A ». N’hésitez pas à nous proposer d’autres titres à mettre de l’avant, ou à aller chercher plus loin car je suis persuadée que cette liste pourrait s’allonger de jour en jour.

D’ailleurs en automne 2020, le documentaire biographique Je m’appelle humain de l’illustre cinéaste Kim O’bomsawin, met de l’avant Joséphine Bacon, femme de lettres et poétesse innue. En innu-aimun, « innu » veut dire « humain », et ce documentaire propose une incursion chez ce peuple multimillénaires aux côtés d'une femme libre qui a consacré sa vie à transmettre son savoir et celui de ses ancêtres.

Plus récemment, en janvier 2021, les balados « Tipatshimun : L'histoire orale à l'ère numérique » ont été mis en ligne et mettent en lumière des thématiques propres à l'univers des Premiers Peuples, et plus particulièrement à la langue et à la culture innue. On retrouve « On n’est pas des sauvages » d’Eve Ringuette et Matiu, « La légende de Tshakapesh » de Charles-Api Bellefleur et Joséphine Bacon, « Puamun Meshkenu » de Uapukun Mestokosho et d’autres émissions.

Dans ces efforts de perpétuer et rendre accessible la tradition orale, les langues et les cultures, par l’audio-visuel, on retrouve entre-autres des noms d’organisations bien établies comme Terre Innue, l’Institut Tshakapesh et Société de Communication Atikamekw Montagnais (SOCAM), Wapikoni Mobile, etc.

D’ailleurs, Kijâtai, jeune cinéaste anishnabeg aux deux-esprits, qui a réalisé des films avec le Wapikoni Mobile et qui a également participé au projet « Mon ami blanc » dont je vous parlais il y a quelques minutes, nous partage pourquoi la diversité des images et la souveraineté narrative sont des éléments cruciaux pour changer l’image que les allochtones ont des Autochtones, mais aussi pour changer l’image que les Autochtones ont d’eux-mêmes.

[Extrait de la rencontre avec Kijâtai, audio]

On aura l’occasion de continuer à parler de pistes pour réparer les relations entre allochtones et Autochtones au courant des prochains épisodes, et de recevoir Kijâtai pour continuer cette conversation. La semaine prochaine, on accueille Widia Larrivière, Anishnabeg, cofondatrice & directrice générale de Mikana que vous avez entendue plus tôt cet épisode-ci, pour parler des façons de décoloniser nos approches quand on tente de redéfinir un chemin ensemble.

Comme d’habitude, les différentes références abordées aujourd’hui se trouvent sur la page web de l’épisode. N’hésitez-pas à nous écrire et nous suivre, et à partager notre contenu – et à très bientôt pour un nouvel épisode la semaine prochaine!

Références

01:30-02:00 – Naomi Fontaine en entrevue avec Montreal Gazette (septembre 2019)

02:00 – Pour plus de contexte, référez-vous au 4e épisode d'Oser s'en parler, intitulé: Marginalisation calculée, avec Martine Robitaille (novembre 2020).

02:45 – Enjeux de la représentation autochtone au cinéma : Entre stéréotypes et appropriation (2017), de Julie Demers et Charles-Henri Ramond dans la Revue Séquences, p.26

03:50 – Enjeux de la représentation autochtone au cinéma : Entre stéréotypes et appropriation (2017), p.26-27

04:40 – Conversation sur l’ethnocentrisme avec Sabryna Godbout, Le faux dilemme entre tradition et modernité, avec Sabryna Godbout et Gilbert Niquay (mars 2021), 7e épisode d'Oser s'en parler

06:20 – Inuits à la télévision québécoise : clichés et stéréotypes (2020), une chronique d’Ulivia Uviluk

07:00 – Kuessipan (2019) - synopsis du film: Deux amies inséparables grandissent dans une communauté innue. Mikuan vit au sein d’une famille aimante, tandis que Shaniss recolle les morceaux d’une enfance bafouée. Enfants, elles se promettent de toujours rester ensemble, coûte que coûte. Mais à l’aube de leurs 17 ans, leur amitié se craquelle lorsque Mikuan s’amourache d’un blanc et se met à rêver de sortir de cette réserve trop petite pour ses ambitions.

basé sur le livre de Naomi Fontaine Kuessipan (2013).

12:30-14:00 – Lettre ouverte : Odeiwin, la réplique à Ariane Mnouchkine (2018)

14:15 – citation de Naomi Fontaine, sur le site de Kuessipan (2019)

17:50 – Naomi Fontaine, citée dans l’article « Les Autochtones ne sont pas assez présents dans le cinéma québécois », clame Naomi Fontaine (octobre 2019) de Radio-Canada

19:40 – extrait du film Kuessipan (2019), diffusé avec autorisation

10:15 – À l'ouest de Pluton (2008), un film réalisé par Henry Bernadet et Myriam Verreault

23:00 – extrait du film Kuessipan (2019), diffusé avec autorisation

24:00-26:00 – Réflexion de Maude Arsenault intitulée Je viens de Sept-Îles et j’ai écouté Kuessipan, sur Ciné-club, LABRII

30:16 – extrait du film Kuessipan (2019), diffusé avec autorisation

37:50 – , Ka'nhehsí:io Deer, citée dans l’article Représentations autochtones : mea culpa et humilité des journalistes (décembre 2020), de Radio-Canada

38 :15 – Moi j’ai un ami blanc!

39:00 –

39 :40 – Je m’appelle humain (2020), un documentaire que la réalisatrice abénaquise Kim O’Bomsawin a consacré à la poète innue Joséphine Bacon.

40 :00 – Les balados Tipatshimun : L'histoire orale à l'ère numérique (2021), SOCAM

40 :40 –

41:35 – Wapikoni Mobile

À propos du balado

Oser s'en parler est un balado indépendant où on essaie de déconstruire le malaise et l'inertie allochtones et élever des voix autochtones. Ça peut être extrêmement confrontant de se pencher sur les façons dont on contribue, sans le savoir, à l'oppression de ceux qui habitent sur le même territoire que nous. Mais c'est justement pour ça qu'il faut se parler sincèrement entre "Blancs/ colons/ Canadiens", procéder à des introspections personnelle et collective, et changer nos comportements. Parce que le changement dit "systémique" ne se passera que si chacun de nous s'y met.

Trames sonores de cet épisode:

Dirty Wallpaper, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Two Pound, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Stucco Grey, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)
Copley Beat, Blue Dot Sessions (www.sessions.blue)

Creative Commons license Attribution-NonCommercial 4.0 International (CC BY-NC 4.0)

Les extraits du film Kuessipan diffusés dans cet épisode ont été autorisés par la production en tant que matériel promotionnel.

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